Une fois n’est pas coutume, je vais vous raconter un fait historique qui n’est, bien sûr, vous vous en doutez, pas sans lien avec mon travail.
Connaissez-vous le Prince Eugène de Savoie ? C’est un grand peut-être le plus grand général de l’empire austro-hongrois dont on peut admirer les statues notamment au Palazzo Reale à Turin et une magnifique statue équestre sur la place des Héros (Heldenplatz) à Vienne.
Sa première bataille comme général d’armée a eu lieu à Zenta (Senta au nord de la Serbie actuelle) le 11 septembre 1697. Cette bataille opposait les forces de deux empires aujourd’hui disparus : l’austro-hongrois et l’ottoman.
Durant la nuit précédent, l’officier ottoman Djafa Pacha a été capturé par les troupes d’Eugène. Il a été persuadé de parler et a révélé que l’armée ottomane se préparait à traverser la rivière Theiss (Tisza) au pont de Zenta. C’était l’occasion rêvée pour Eugène d’attaquer une armée ottomane divisée en deux et désorganisée par le passage de la rivière.
Problème : le pont est à une journée de marche. Si les troupes d’Eugène se mettent en marche tout de suite, elles ne sont pas sûres d’atteindre leur ennemi avant qu’il ne soit de l’autre côté du pont. Les officiers de l’état-major n’y croient pas. Eugène reçoit une lettre de l’Empereur qu’il refuse d’ouvrir. On le sait maintenant : cette lettre lui ordonnait de ne pas attaquer. Eugène s’isole quelques minutes dans sa tente. Il en ressort avec une idée qui va changer le monde : chacun des cavaliers va prendre un fantassin en croupe. Personne n’a jamais fait ça !
L’armée se met en marche, surprend les forces ottomanes en pleine traversée de la rivière et les massacre (429 morts du côté autrichien pour 30’000 du côté ottoman). C’est un désastre pour les Ottomans et une victoire absolue pour l’Empereur d’Autriche qui va changer l’équilibre des forces dans les Balkans pour le reste de l’histoire.
Bref, tout part d’une étincelle de génie avec un Eugène de Savoie prêt à saisir l’opportunité et à essayer une solution novatrice parce que tout a été préparé en amont pour le faire : les troupes, le camp fortifié, l’approvisionnement, l’entraînement, etc…
Dans notre relation, mon rôle est double. Premièrement, il est de vous mettre en position de saisir les opportunités qui se présentent, donc de sécuriser votre « camp » et vos moyens d’actions.
Et, deuxièmement, parfois, oui, je vais provoquer des opportunités pour vous et vous proposer de faire ce que personne ne fait. Par exemple, il y a quelques mois, de fixer des taux hypothécaires à 15 ou 25 ans, alors que tout le monde les fixait à 10 ans « pour faire comme les autres ». Pensez-vous que ceux qui ont signé avec moi un taux de 1.6% pour 25 ans sont contents maintenant ? Le taux actuel est à 3.2%. Ils paient deux fois moins de loyer !
Alors l’on vous dit « mais personne ne fait ça ! », pensez aux deux hommes par cheval du Prince Eugène. Peut-être que je vous propose ça justement parce que personne ne le fait.
Je me réjouis de trouver des solutions innovantes pour votre propre situation.